Journal de Spyde

1er Javian 971

J'ai horreur des ces choses là, écrire avec minutie sur un bout de papier, moi je ne suis bon qu'a taper comme un lourdingue jusqu'à trouver le silence...Mais j'ai l'impression de rentrer dans l'histoire. Le temps où je n'étais rien pour personne, au fond des abysses, est désormais révolus.

Je crois que c'est cette promenade de santé dans le faubourg d'Astrub qui m'a remis les nerfs en place. Faut'il dire qu'hier j'ai été bien trop optimiste sur mon état de santé. J'ai passé la journée à entraîné ce brave Enekiel et je n'ai pas refusé d'aller martyriser quelques prétentieux Brakmariens avec Volarc...

Je n'aurai pas dù faire cela, mon corps souffre...Il porte encore les sequelles de ce maudit Eniripsa; sans parler de l'autre fumier, aussi pleutre qu'un Boo. Quel était son nom déjà...Liosh...Lioshiro c'est bien ça !

Dommage pour eux, je ne tient pas beaucoup à mon physique, je n'ai pas peur de prendre les coups, à savoir si eux sont du même avis...

* Il referma ce drôle d'étuis fait de deux plaques d'acier et d'une lanière de cuir et le glissa dans un tiroir de son établis.
Puis il placarda une affichette où des noms y étaient inscrits au charbon avec une écrire nerveuse " Well, Lioshiro,...Sug'"*

2 Javian 971

Ma foi ce fût une sacrée soirée dans le fond ! Elle a réussie à me faire sourir et peut-être même un peu plus.

Notre virée sur Poup Island fût revigorante, je m'entend bien avec cette bande de loustiques, Eldred toujours prêt à aller cogner avec moi, Phoebe une jeune femme plein d'enthousiasme et mon amis Enekiel, je suis heureux chaque jour de le voir s'épanouir parmis nous...
Nous nous sommes rendus dans un petit endroit tous ensemble à l'abris des regards pour pouvoir se changer les idées mais il y en avait un qui les avaient confuses...Lesino.

Il nous quitta tourmenté, sans rien nous dire, je me suis fait un sang d'encre pour lui.
Je regardé les autres rires aux éclats et ne faire attention qu'à leur bonnes humeurs mais moi je m'inquiétais pour lui. Je suis partis, comme une ombre, à se recherche...

Je suis tombé sur une petite réunion dans la canonnière, il y avait Lesino, mais aussi Mae et deux étranges types. Je n'ai pas pu m’empêcher d'intervenir pour la sécurité de Lesino.
Malheureusement je ne suis tombé que dans une sorte de réunion de famille...Mais quel était alors ce manège que Lesino nous a fait...Que cachait-il avec Mae mise à part leur relation naissante ?

J'étais alors assez tourmenté, j'ai voulu regagner mon Havre-sac que j'avais délaissé derrière un tas de planches près de la Taverne d'Atsrub quand une femme, comme je n'en avais jamais vu, m’interpella. Je me rendît, bien que médisant, à la Dernière Heure pour qu'elle me glisse quelques mots. Elle me prenait pour l'assassin de son compagnon..Il n'en était rien.
Elle m'a tout simplement désarmé de son regard...Le pirate hostile et méfiant que j'étais c'est transformé un jeune homme à coeur ouvert. Nous nous somme rendus dans son havre-sac, je lui ai raconté mon passé, elle n'en perdais pas une miette...
Nous somme retournés à la DH boire un dernier verre...
Je ne pourrais dire ce que j'ai ressentis ce soir là, c'était un sentiment nouveau que je n'avais encore jamais éprouvé à...une femme.

Serait-ce de....Non Spyde il est bien trop tôt pour ça. Pourtant elle le sais désormais...que tu est un homme...et non une machine.

*Il referma son étuis puis le glissa de nouveau dans le tiroir de son établi. Il alla se choucher, sans colère, sans douleur, sans rancune, sans fierté...Juste le coeur enfin léger.*

3 Javian 971

Je vient de me réveiller et j'ai froid, très froid. L'armure est complètement gelée. J'ai sentis ma tête lourde quand je me suis dressé sur mes jambes.
Mon état de santé m'inquiète, je subît trop de dommages en ce moment, mon armure peine à m'entretenir. Je fais mine de rien devant l'équipage mais les coups sont parfois trop douloureux pour que je puisse cacher cette douleur aux autres.
Ce brave Enekiel, toujours prêt pour m'aider à me relever dans les situations critiques...J'ai l'impression qu'il n'y a que lui pour comprendre que je ne suis pas une machine sans coeur juste bonne à prendre les coups pour les autres...
C'est un garçon sur lequel on peut compter et je fais le serment de le prendre sous mon aile et d'assurer sa sécurité. Si les gens mettent des barrières à son rêve, je ferais en sortes de les briser.

Le chef des Encapuchonnés m'a donc lourdement blessé hier, j'ai perdu pied, mon regard vacillé dans les nuages à l'horizon...Mais j'ai tenus bon pour eux. Les autres se sont bien battus et ils l'ont emportés mais j'ai parfois l'impression que le Capitaine nous envois à la mort sans sourciller...J'ai parfois du mal avec sa grande gueule...J'en vient à douter s'il sacrifierai sa vie pour nous. En tous cas je le ferais pour lui, c'est mon devoir.

Nous avons reçus un message de Lesino bien plus tard. Il avait entendu parler de la position de l'antre d'Excarnus. J'ai décidé de partir à l'aventure avec lui, laissant derrière moi Enekiel, Potté et les autres. Je regrette d'avoir fait ça, c'était du suicide.
Sur le chemin nous avons rencontrés Maë, Lesino et moi quelques têtes brûlées en soif de butin. Nous avons décidés de continuer ensemble, bien que l'idée de s'engager dans un tel combat avec des personnes dont la confiance ne tenait qu'à un fil ne m'était pas réjouissante, j'ai pris une grande bouffée d'air frais et nous avons pénétrés dans l'antre.

Je ne saurais expliquer ce qui c'est passé à ce moment là, mon âme était comme prisonnière de son étreinte, elle était faible et le moindre choc semblait pouvoir la faire vaciller. A la vue de la bête j'ai né-an moins empoigner mon marteau et foncé tête baissée.
Excarnus pénétra nos rangs, sans pitié. Il piétina le Féca et l'Eniripsa, c'était un supplice de vivre ça. Mae était en fâcheuse posture, j'ai tenus tête à la bête quand un Chef de guerre m'a chargé dans le dos avec une telle violence. J'ai perdus pied, je suis tombé au sol, ne voyant plus que le Cra essayait de se battre pour sa survie. Dans une dernière bourrasque ils nous expulsa hors de sa colline.

Je ne me rappel pas de la suite, je suis dans mon Havre-Sac, seul...Et j'aurai bien aimé qu'elle soit là...

4 Javian au matin dans son Havres-Sac.

Hier après-midi elle m'a demandé de la retrouver, j'ai accepté et lui ai proposé le réconfort du feu de bois dans mon havre-Sac. J'étais au petit soin avec elle, j'ai tout fait pour qu'elle se sente à l'aise. Apparemment elle est était très distante avec moi, ses yeux fixés le feu sans relâche. J'ai eu le courage de retirer mon masque pour refaire mon bandage, elle qui était très intrigué par cela la vieille n'a même pas aperçus le grand pas que je faisais.
Elle s'est levée, soudainement, se tenant le ventre et courant vers la sortie pour aller vomir aux pieds de Brutas....

Je l'ai pris pour moi, mon coeur est alors devenue lourd, la honte s'abatée sur moi mais je suis quand même sortie pour la chercher. Je ne l'ai pas aperçue, la place était noire de monde.
Je suis re-rentré dans mon HS pour me frapper la tête contre le mur de honte. Elle est revenue et m'a dit que je n'y était pour rien. Son état de santé m'alarmais mais elle fesait passer ça sur le compte de la fatigue.

Et puis elle s'ennuyais ici alors elle est partie en me disant de la suivre. Elle m'a menée par le bout du nez pendant bien 1 heure ! Courant les havres-sacs inconnues, nous sommes mêmes tombés dans le QG de Synesthésie. Elle s'est empresser de s'enfiler une bouteille d'alcool. C'est alors que j'ai compris son fardeau. Nous somme revenus à la DH, elle passée plus de temps avec l'alcool que moi. Pourant elle a insisté un moment pour me refaire mon bandage. Elle s'est exécutée puis et partis, comme si nous ne connaissions plus.

Spyde, cette femme te mène à la baguette, il y a quelque chose de louche en elle. De plus rappelle-toi que son but est de trouver un compagnon ou...un pigeon pour sa mère t'a t'elle dit....Bon sang, et dire que je lui est donné avec confiance une fiole de stasis pure qu'il me restait dans mon armure.

Tu est bien bête Spyde, comment veut-tu qu'une femme s’intéresse à toi, regarde-toi mon pauvre amis, elle recherche l'aventure, tu recherche le calme, ton visage est amoché.

C'est décidé, ce soir j'attendrais les consignes du Capitaine, s'il en va de partir en campagne je prendrais mes affaires et partirais sans lui dire un mot. Je suis un pirate, pas un noble marchant, je ne suis fais que pour la vie de Pirate.

Steamulant me revoilà.

6 Javian 971 sur la route de Bontastrub.

Je n'ai plus le coeur à l'ouvrage en ce moment, j'ai d'abord pensé à remonter la pente mais j'ai le coeur lourd et celui-ci me traîne vers le bas.

Je suis passé au Repaire leur annoncé mon temps de repît mais évidemment là-bas on ne peut parler qu'aux fantômes...J'ai voulu laisser une lettre, pour eux, pour Enekiel, je lui avais promis un entrainement digne de ce nom, j'espère qu'il ne m'en voudra pas trop. Je lui enverrai un tofu sur le chemin, ce brave petit gars s'inquiète pour moi, je ne veut pas le décevoir.
Des voix inconnues s'approchaient du repaire, j'ai préféré prendre la fuite que répondre à des questions sans intérêt.
La semaine dernière j'ai acheté une vielle cabane à un pécheur solitaire dans la Fourrée de Tonkult, je pense m'y rendre sous peu, là-bas j'aurai le repos, mon corps n'en peut plus.
Je ne désactiverai pas mon tophone mais je n'y répondrais pas sauf si...ils sont en danger.

L'équipage, ma famille....et Selphylie....Je ne veut pas les décevoir mais je n'ai pas d'autre choix.

Au-revoir Steamulants et à bientôt.

Il referma son étuis et le glissa dans la poche intérieur de son gilet le regard lointain avec le fardeau de laisser ses compagnons derrière lui...pour un moment.

8 Javian 971 dans mon atelier.

Ma cure de jouvence fut bien courte cher journal, j'avais enfin trouvé mon havre de paix. Je m'y suis né-an moins ressourcé. J'ai eu la visite de mon amis...ou plutôt mon petit frère...Enekiel. J'ai placé toute ma confiance en ce gamin, il est le soutien dont j'avais besoin.
Lors de sa visite j'ai lui est donné le seul bien qu'il me restait de ma civilisation disparue. La fiole de stasis que j'avais extraite de mon armure, la même stasis que mon père avait récolté pour moi.
J'étais certain qu'il allait la tenir en sécurité.

Mais le soir même le tophone retentit au fond de la grotte, je l'avais mis à l'écart, je ne voulais m'occuper de ça.
Mais j'ai ressentit comme une détresse, un frisson a alors parcourus mon armure. J'ai décroché, Hélios....enfin Stein nous rassemblés. J'ai jeté un coup d'oeil autour de moi....et je suis partis.
Les Steamulants ont besoin de moi, moi j'ai besoin de repos mais je ne peut faire un tel acte d'égoïsme...

Que penserais-je de tout ça si jamais un des nôtres tombé au combat, ce serait un trop lourd fardeau pour moi. Je suis partis en boitant légèrement de la grotte, j'ai pris une grande bouffée et me suis mit à courir aussi vite que j'ai pu.

Au Repaire, la situation était grave. Les désertions étaient chose quasi quotidienne, nous perdons de formidables alliés chaque jour. Sans était trop mais ce bon vieux Capitaine passa la porte. Il était de retour, je ne me suis jamais sentis aussi fier d'être encore à ses cotés.

Stein nous expliqua l'état d'Hélios, son corps avait besoin de Stasis...Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai donné la fiole que j'avais précédemment offert à Enekiel. Il n'y a pas vu d'inconvénient...c'était pour sauver un amis avant un membre de l'équipage.
Des sacrifices j'en ferai d'autres...

Ils vont apprendre à connaitre les Steamulants.

Papa si tu me vois à l'heure qu'il est...j'espère que tu est fier de moi.

10 Javian au soir dans mon Havre-Sac.

Aujourd'hui les troupes ont répondues fièrement à la demande du Capitaine, nous étions presque tous là a vouloir en démordre devant lui.
Cet entrainement devant l'Ambassade de Brakmar avait quelques choses de sympathiques pour nous, le fait de nous retrouver, de nous échanger quelques droites mais...on sentais bien que dans les tripes des plus jeunes la tension était là. Pendant tout l'entrainement je n'ai pas oublié la cause et le but de celui-ci...

Ce brave Enekiel m'a surpris, on dirait bien que notre entrainement au matin contre des Abraknydes à portés ses fruits ! Le Capitaine a eu du mal a s'en remettre ! Grâce à lui les têtes tomberont.

Nous nous sommes rendus à cette nouvelle auberge dans les quartiers d'Astrub avec Potté et Pak', c'est un endroit fort sympathique et la Synest' sont les rois pour un accueil chaleureux...Avec tant de gentillesse à notre égard pourquoi refusent-ils de nous aider... Enekiel m'a parlé de quelques précédents conflits en rapport avec les amourettes de Pak'...Dommage que cela ternisse tout l'équipage.

Potté a alors eu l'information que Lioshiro roder près de la Serre. Nous nous sommes empressés de nous y rendre. Le Capitaine et une partie de l'équipage était déjà là, la tête haute encerclant ce maudit Féca. Evidemment on ne pouvait pas en attendre moins de ce pleutre quand il dù avertir la Marine de notre présence. Son maudit chien de garde...l'Homme volant...Well...Il était là, son regard fourbe et prétentieux à oser défier notre Capitaine.

Cette vielle branche de Dosuno à tenu bon, ce vieux brigand est increvable mais la puissance de cet enfoiré d'Enerispa conclue l'affrontement. Nous étions alors dans une position délicate, j'ai d'ailleurs pu apercevoir...Nolly...son insigne de la Marine sur elle...nous épier au loin...Je n'ai pas réfléchis, j'ai jeter un regard à Lesino et Potté et nous avons foncés tête baissée dans le tas. Le Capitaine avait besoin de nous. La réponse ne se fût cependant pas attendre, leur frappe fût époustouflante, Well et son Bras Droit semblé vexé par l'affront, et ils ont voulus y remédier...

Je n'ai pas pu protéger les miens ce soir là...encore une fois j'ai tenus tête mais la conviction n'était plus là, les coups pénétraient mon armure, nous étions encerclés...

Well et Lioshiro se sont joués de nous...Nous nous sommes mis à l'écart, le souffle coupé.
Une femme de la Synst' a alors débarqué pour essayer de mettre ses idées au point sur ce grabuge... Ce fumier de Well voit le mal partout et il n'hésita pas a frapper la femme. Nous étions ébahies devant la scène. La victime n'en croyait pas ses yeux...Elle s'est retrouvée projetée contre la fontaine de Brutas.

J'ai alors compris que ce petit homme n'avait vraiment aucun honneur.

Le jour viendra à sa tête roulera à mes pieds....comme celle de Lioshiro.

Il referma son étuis comportant le carnet, le posa sur son établis et regarda le regard noir l'affichette qu'il avait placardée juste au dessus. Les noms, origines de toutes ses peines et souffrances étaient encore lisibles sur l'affiche. D'un excès de rage il frappa avec violence l'établis et hurla le nom de l'homme volant...

18 Javian 971 sur une berge d'une rivière d'Astrub.

Il y a beaucoup de vent aujourd'hui, je peine à te tenir en place petit journal. Serait-ce le souffle de l'espoir ?
En tous cas moi j'en suis emplis, je sort du Repaire, Dosuno m'y attendais dans son bureau.
C'était une convocation, il avait de l'espoir en mes capacités. Je suis désormais Maitre d'équipage au sein des Steamuants. Telle est ma nouvelle tâche.
J'étais si fier de moi lorsqu'il me remis l'insigne en main propre, l'idée de faire honneur à son Capitaine, de lui dévouer une si grande confiance. Je ne suis plus qu'un simple matelot remplaçable, je fais désormais partis des meubles. *L'écriture tremblotante, récit d'un gloussement de rire*.

Je doit désormais trouver mes hommes et en faire une troupe prête à tout, voilà ma mission.
Je ne sais pas si les Steamulants accepteront l'idée de se battre à mes cotés mais je ne doute pas en certains.
Enekiel... plus qu'un membre de l'équipage, plus qu'un amis, plus qu'un frère...Je lui demanderais d'être mon Bras Droit, je lui apporte une grande confiance, il ne me décevra pas.

Il me faut des hommes courageux et unis, prêt à se battre non pas pour la gloire et la richesse mais pour l'insigne et la liberté.

J’espère qu'ils répondront à mon appel, qu'ils se soulèverons pour nos couleurs.

Une bourrasque perturba Spyde le forçant à arrêter d'écrire, les pages ne se stabilisant plus. Il regarda l'horizon avec confiance et se releva dans le bruit sourd de son armure, son pied droit s'écrasant sur le sol poussiéreux porté par le vent.
Une dernière note fût inscrite rapidement sur le carnet.

En route Steamulants.

19 Javian 971 au pied d'un arbre de la Fourée

Je viens de laisser mon amis Vulcain à ses plantations, cet endroit me paraît parfait pour souffler un peu et écrire ce maigre texte.

Voilà qu'au début de l'après-midi Lioshiro en voulait encore à mon amis à l'Eau Berge. Enekiel a eu, et je l'en remercie, la grande prudence d'appeler à l'aide au tophone. Je suis accourus a Astrub, je ne pouvais le laisser dans une telle situation après ce que ce salaud lui a fait.
Il était là, son air prétentieux, bleu comme les abysses, et ce traitre d'Avaron à sa botte.

Malheureusement pour lui je n'étais pas venu dans le but de faire de la diplomatie, il fallait mettre un terme à ses méfaits. Il cru un moment me faire fuir en jouant à son petit jeu du plus malin mais je n'avais que l'idée en tête de lui faire payer tous ce qu'il nous a faits.
Je l'ai provoqué en duel, d'homme à homme, juste lui et moi.

Le combat fut court, il était à terre à mes pieds. Si lui était un gostof, sa langue pendue était belle et bien vivante. Impossible pour lui de comprendre que son petit jeu vient de s'écrouler face à un mur, ou plutôt le tas de ferraille que je suis. Il n'acceptais pas sa défaite, me hurlant que la chance était avec moi, j'ai alors retiré mon masque sous ses yeux, pour lui prouver que c'était bien un homme qu'il l'avait mis à terre.

Eldred s'est pointé discrètement, des chiens de garde du Féca aussi, la tension montée en flèche, j'ai préféré m'éclipser entrainant Enekiel avec moi. Je lui est demandé d'être mon bras droit, cela n'a pas été chose facile, ce petit manque de confiance en lui mais celle que j'ai pour lui est sans limite, si ce geste peut lui faire garder la tête sur les épaules alors j'en serais ravis.

J'aimerai m'entrenir avec Eldred et Potté à a ce sujet, ils sont de très bon amis mais j'ai bien peur de ne pas être à la hauteur à leurs yeux pour les enrôler dans ma troupe. Nous verrons bien, si il faut que je fasse encore mes preuves, je le ferait sans hésiter.

Je me sent bien en ce moment, j'ai l'impression que mon seuil de puissance à atteint ses limites, mon corps se remet des récents affronts, j'en suis ressortis plus fort que jamais...
Je vais me consacrer à mes troupes, à Enekiel, à l'équipage, je serais là pour eux.

Spyde rangea son carnet dans une poche intérieur de son gilet puis ferma les yeux, laissant le souffle du vent caresser son menton, écoutant au loin son amis Vulcain crier après ces mystérieuses troupes d'Encapuchonnées piétinant ses plantations.

25 Javian au matin dans son atelier.

Cela fait quelques jours que je n'ai rien écrit, voilà peut-être même une semaine. Qu'est-ce qu'i me prend autant de temps pour ne pas avoir le temps d'écrire quelques mots ?
A vrai dire cela fait plusieurs jours que je travaille pour l'équipage, nos tactiques de combats, nos améliorations, nos adversaires, j'essaye de mettre sur notes mes idées pour contrer nos faiblesses.
J'ai eu l'écho que l'équipage à même défiait le Milkar dans son antre et que Volarc brandissait la dentition de la bête haut et fort. Cela me fait plaisir des les voir gagner de la confiance en eux. Il serait peut-être temps que je mette le bout du nez dehors, les retrouver.
J'aimerai bien savoir ce que fabrique ce fougueux d'Enekiel, j'ai l'impression que des ailes lui ont poussé dans le dos, ça me fait réellement plaisir de le voir s'épanouir après tout ce qu'il a vécu. Je vais reprendre son entrainement, il en a encore besoin.

Hiers soir je suis allé me changer les idées à l'Eau Berge, bien que je n'y ai pas encore mes habitudes, un Iop quelques peu sûr de lui m'interpella dès mon arrivée.
Il se nommé Alzarian le Bon...Ou quelques chose dans le genre. A vrai dire je portais plus d'intérêt à la charmante Roublarde qui me servit ma pinte fraîche qu'à cet énergumène.

Cependant il me glissa quelques mots sur le fait qu'il devait s'entretenir avec le Capitaine. J'ai voulus en savoir plus mais il n'a guère voulus en dire plus, la minute qui suivie il tenta de tuer un Roublard au comptoir.
Soit la bière était trop forte, soit ce type semble quelque peu étrange. Bref j'ai engloutie ma pinte et suis partis.
Ce matin je me suis levé tôt, j'espère croiser l'équipage, leurs têtes de loups de mer me manque.

3 Flovor au soir dans son Havre-Sac

Une écriture nerveuse et tremblotante, signe de crises de nerfs

Je me tord de douleur chaques minutes qui passent et pourtant j'ai l'impression que le courant de Stasis qui me traverse s'accroit de jour en jour...Ce n'est pas une illusion Spyde, elle prend le dessus, elle en veut à ta carcasse, elle veut faire survivre ton âme et l'armure, ton pauvre reste de corps n'est plus bon à rien.

Je m'en veut d'avoir mentis à Enekiel, de lui avoir fait croire que je passais mon temps à mettre au point des stratégies sans intérêts...Mais je ne voulais pas qu'il se fasse de soucis pour moi. J'ai tenté de me rendre à la grotte dans la Fourrée, c'est un lieu où le repos m'est favorable mais mes cris résonné trop fort dans la grotte, cela aurait trahis ma position mais Enekiel aurait pu me voir.

Cela fait pratiquement une semaine que je n'ai pas mis un pied dehors, j'ai écrasé mon tophone sur mon établis dans un excès de nervosité, je peine à contrôler mes crises de douleur qui me traversent sans prévenir...mais je ressent...quelque chose...de la puissance.

L'armure dissout littéralement les vestiges de mon corps, mon remède ne fonctionne plus, l'armure prend le dessus, je perd le contrôle....Le garçon que j'étais se meurt...petit à petit.
Mais mon âme de Pirate sera toujours debout elle, je ne compte pas me laisser envahir par le chagrin, je le savais...je me douté que je ne finirai pas ma vie avec mon corps...

Mais je l'entend encore...battre...tend qu'il est encore là, lui mon coeur, je resterai l'homme que j'étais.

Je vais faire en sorte de garder ça pour moi, Enekiel se ferait trop de soucis s'il savait ce qu'il m'arrive. De toute façon je ne sait même pas si ma propre troupe savait que des muscles pilotaient cette armure...désormais c'est du passé.

Ses yeux s'éclaircirent d'une intensité à éclairer l'intérieur de l'Havre-Sac, tel du souffre en fusion. Il retira d'un coup sec le bandage qui cachait son crâne est son vieux masque. Des mèches de cheveux en tombèrent, les racines brulées par la Stasis. Il arracha avec tenacité la sangle en cuir qui permettait au tout de dissimuler son visage qui n'est plus. Le vieux masque tomba dans un bruit lourd et métallique. Spyde empoigna un casque plus solide et robuste dans son chaudron encore bouillant et le fixa sur son crâne le scellant peut-être à jamais.
Il se dressa contre une armoire imposante et enfila une cape noire brodée de fils dorés et rouges ainsi qu'un tunique fermement maintenue en place sur le torse par des sangles en cuir. Il accrocha dans un souffle court son insigne de pirate sur son coeur qu'on entendait battre lourdement dans l'armure.
Puis dans un dernier effort enfila une imposante coiffe noire aux couleurs de son uniforme.
Il se retourna vers un morceau de verre brisé accroché au mur en balançant à la fois son vieil habit de matelot dans le feu crépitant.

Regarde-moi Père. Qui aurait pu croire qu'un tas de ferraille endosserai ton uniforme.

7 Flovor au soir dans son Havre-Sac après une journée de repos bien méritée.

Je ne suis plus qu'un tas de féraille père. Il ne reste presque plus rien de moi, juste un crâne, réceptacle de mon âme et mon coeur...lui est toujours là... Cependant les douleurs disparaissent petit à petit pour même laisser place à de l'énergie, une drôle d'énergie.
A vrai dire je me soucis bien peu de mon état quand je vois celui de mes hommes...de mes amis.

Hier soir Potté est venus à ma rencontre pour avouer ses récents péchés. J'ai grincé des dents en écoutant ses dires. J'avais déjà eu vent des ses actes mais sortant de sa bouche cela paraissait presque irréel...Ce ne pouvait être l'homme en face de moi qui est pu céder à cette folie. J'ai pris une grande respiration et lui es demandé de se mettre loin de l'équipe pour un moment.
Je m'en voulais mais je ne pouvais accepter le fait que de tels actes de violences se produisent entres mes hommes. Je lui est indiqué un endroit pour aller se reposer loin de nous, j'ai du lui faire peur, il faut dire que j'étais en rogne et stupéfait.

Quand il s'est retiré du bureau une douleur le traversa et le fît tomber au sol. Je suis accourus vers lui et es découvert une large cicatrice longeant sa colonne vertébrale. La douleur le tétanisé. Le jeune Eniripsa était là, Albynn, lui aussi était effrayé par la scène. Je lui est demandé de prendre sur lui et de me filer un coup de main.
J'ai porté Potté vers un endroit calme du Repaire, bien vite rompus par ses cris de douleurs.

Le jeune Eniripsa portait une étrange dague à son ceinturon. Plus il s'approchait de l'Ecaflip, plus sa douleur augmentée, c'était comme si la dague était liée à la plaie. J'ai d'ailleurs fait très vite le rapprochement. J'ai éjecté la dague de sa main et la douleur s'apaisait naturellement... Cependant Potté était encore loin d'être sauf.

J'ai hésité quelques instants, Albynn n'était pas assez aguerris pour lui porter secours, j'ai donc utilisé la seule chose en ma possession pour exterminer le poison qui terrassé mon amis. J'ai attrapé une fiole de Stasis et après l'avoir brulée, je l'ai déversée sans retenue sur sa plaie.

Ses cris sont devenus insupportables, l'Enirispa était plaqué au sol, terrifiait par la scène, et moi le maintenant comme je pouvais.
Je n'ai pas lâché prise...J'ai attendu, mon amis se débattant entre mes bras, j'ai attendu....jusqu'à temps que ses nerfs lâchent prises.

Il s'est évanouis dans mes bras, son corps épuisés, ses yeux injectés de sang. Seul moi était encore en état de dire si ce petit homme était encore en vie, le traitement fût brutal...

Enekiel arriva peu après, heureusement pour lui il n'a pas assisté à la scène, je ne sais comment il aurait réagis face à cela. Après avoir installé Potté convenablement dans le bureau j'ai demandé à Enekiel de monter la garde jusqu'à son réveil et à Albynn de veiller à ses besoins.

Les nerfs à cran, je me suis retiré, ramassant la dague au passage, forgée par un savoir-faire Sram...Je me suis excusé au près d'Albynn mais il fallait faire fondre cette arme pour éviter d'autres victimes.

Des amis partent, d'autres se blessent, d'autres sont morts...L'équipage ne vas pas bien, que fait ce foutu Capitaine ?... Nous avons besoin d'aide.

Il referma son journal dans un grand soupire, laissant paraître de la tristesse, pensant à ses hommes, ne sachant pas s'il pourra les préserver encore longtemps.

19 Flovor au soir, dans une crique du Rivage Steamulant.

D'une écriture nerveuse mais contrôlée.

Ce qui m'arrive...ce qui nous arrivent est indescriptible. Nous avons...J'ai fuis. J'ai déserté l'équipage mais c'était pour lui....Non dans le fond ce l'était pour moi aussi.

L'équipage nous traquent, et certains d'entre eux trouvent des réponses....Potté.
Il m'est tombés dessus hier, je lui ai révélé ma position, qu'avais-je à craindre d'un amis comme lui ?
Il ne l'a pas entendu de la même oreille, il s'est jeté sur moi, les yeux révulsés, me criant dessus.
Il n’acceptai en rien ma décision, il m'a poussé à avouer mes faits...alors qu'il le savait déjà, il...quelqu'un lui avait dit.

Je n'ai osé levé la main sur lui mais il m'y a poussé lorsqu'il nous a entraînés dans une chute de la falaise. Je me suis relevé, es essayé de le raisonner, rien n'y fesais.
A croire qu'il ne se soucié pas du pourquoi du comment j'en été arrivé là, il ne soucié que de son putain d'insigne...D'ailleurs je l'ai perdus pendant notre affrontement, un de ses coups de griffe me l'a arraché. Peut-être l'a-t'il ramassé lorsque je lui tourné le dos et qu'il a pris un malin plaisir à me cracher son sang dessus....

De toute façon je n'en veut plus...Est-je méritais ça ? Après tous ce que j'ai fait pour eux ? Ils ont réagis comme des égoïstes...Bon sang s'ils savaient....

Je vais prendre soin de lui comme le frère que je n'ai jamais eu...dù moins jamais connus.
Nous allons nous relever...Mais je ne serait plus là pour ceux qui se mettront en travers de notre route.

Désormais nous allons briser les codes.

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